Tout (ou presque), sur le genre dans nos sociétés

C’est dans les années 1970 qu’une prise de conscience de l’impact d’une langue et d’un comportement sexistes sur le vécu des femmes a resurgi, dans les traces des Hubertine Auclert au tournant du XXème siècle, ou des Précieuses avant elle, ainsi que de celles et ceux qui, de tous temps, ont lancé l’alerte sur les méfaits d’une langue gommant ou ignorant le fait féminin.
Outre-Atlantique, au Canada, aux Etats-Unis, et par chez nous, au Conseil de l’Europe, à l’Union Européenne, d’aucun, d’aucune s’inquiétèrent de l’action exponentielle du sexisme concomitant à la délitescence d’une place égale des femmes dans nos sociétés. Car, en vérité, moins on féminise, plus les femmes ont de peine à partager tous les échelons des hiérarchies dans nos sociétés.

A L’OriginE

Dans la foulée d’Olympe de Gouges …

A la fin des années 1980, Patricia Niedzwiecki réalisa un travail sur le sexisme langagier et comportemental.

Invitée à participer à la première Commission sur la terminologie genrée mise en place à Paris en 1986 par la ministre Yvette Roudy et présidée par l’écrivaine Benoîte Groult in Paris, en parallèle, elle a consacré ses travaux de doctorat à la différenciation genrée à l’Université Paris 7 Denis Diderot.

Par la suite …

Elle a contribué à la réalisation de la plupart des documents officiels sur le genre, tels la Recommandation du Ministère belge de l’Emploi et du Travail et le Décret de la Communauté française de Belgique, en se basant sur sa recherche et ses travaux de thèse.

En 1996, elle écrivit un texte philosophique majeur pour la Commission européenne intitulé “Note de politique générale sur la Féminisation des langues en Europe”. Puis, elle a proposé au Conseil de l’Europe ses “Instructions contre le sexisme en Europe”, inspiré de ses titres réalisés pour l’UE et de sa recherche scientifique.

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