Historique
Avec la codification de la grammaire au XVIIème siècle, le masculin en vint – incongruité contraire aux règles de grammaire les plus élémentaires –, à vouloir nommer aussi les femmes. A partir de 1635, année où Richelieu fonda l’Académie française, les grammairiens (tous hommes), s’étaient attelés à fixer la grammaire, entraînant de ce fait par mimétisme sa masculinisation forcée. Ce phénomène se propagea aux autres pays européens, à l’anglais par exemple, où autant de règles farfelues, comme la primauté universelle du masculin, ou l’emploi hypocoristique du féminin pour désigner par exemple les bateaux, devinrent également la panacée.
pourquoi ce site
Les mots, les noms et les appellations ; c’est-à-dire la langue, le langage, la parole et nos écrits ; servent à désigner les personnes et dénotent le genre de notre comportement verbal et non verbal. Par leur nom, les enfants se voient désigner leur place dans l’ordre social symbolique et la vie en société, tant d’un point de vue linguistique que social et culturel.
Outre les textes et documents de base, nombre de livres, d’enquêtes et d’articles sur le sujet du genre sont disponibles dans ce site “Femilang”, afin que toutes et tous puissent en disposer dans plusieurs langues : française, néerlandaise et anglaise. Sans préjuger du futur, cette dimension nouvelle n’a pas encore entièrement intégré la réalité sociale actuelle. Ainsi, ce corpus ajoutera sa pierre à l’édifice de l’égalité des droits, ainsi mis en lumière. Ce site propose par ailleurs une réflexion sur notre évolution sociale et ses implications sociologiques. Car tous ces textes et documents sur le genre contribuent à rendre à la moitié trop longtemps oubliée de l’humanité : aux femmes, la reconnaissance et la dignité qui, en raison de leur rôle dans la société, doit jouer son rôle à part entière.


ORIGINES
La présence du genre – les traces les plus anciennes l’attestent -, coïncide avec l’origine même des langues.
Les genres ont toujours cohabité, ne serait-ce que pour distinguer la personne qui parle, ou dont on parle.
En fonction du génie propre de la langue considérée, toutes langues confondues, même celles sans genre, comme le hongrois, donnent aux êtres le genre et la place qui leur revient.
Le féminin n’est pas « dérivé » du masculin, mais les deux genres sont issus d’une même racine commune. Par exemple, les mots les plus archaïques tels : mère et père, reine et roi.
Ce constat a pour corollaire que les genres vivent côte à côte en langue, sans qu’un genre l’emportât sur l’autre, les deux devant être utilisés à part entière. Les craintes et critiques négatives dans le débat sur l’utilisation du genre ne reposent sur aucune réalité. Car toute modification, tous changements de langue, ont pour unique conséquence son enrichissement.


la société
rôles et comportements genrés
Notre perception des rôles et des comportements dévolus aux sexes a été perturbée par une accumulation historique de malentendus et de confusions de tous ordres, infléchissant à leur tour notre conditionnement social, culturel, professionnel et philosophique.
Seul un changement radical volontaire de mentalité permettra la redéfinition indispensable des préceptes.
Une symbolique nouvelle aidera la personnalité et l’identité à se (re)trouver.
LE ROLE ESSENTIEL DE L’EDUCATION
Mieux que tout autre, le tamis de l’éducation est apte à y concourir, élevant le degré de socialisation aux exigences d’une société égalitaire où vivre en harmonie.
Les générations qui nous suivent ont droit à un monde dont nous aurons tenté d’araser les dysfonctionnements trop injustes, pour tendre vers le respect total de l’autre.
